Sans titre - Marcel Nino Pageot

Publié le par mygale

 

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M
Je suis content (soulagé ?) de lire une critique aussi constructive et argumentée. <br /> <br /> Plus que l'aliénation, c'est la lutte contre l'aliénation qui me semble constitutive de la subjectivité. L'aliénation se contente d'écraser les individus, au travail, dans leur foyer, etc. Que peut-il en sortir de bon. Mais vous avez bien précisé "un moment d'aliénation"... <br /> <br /> La contrainte apparait à certains militants libertaires, qui prennent du temps pour réfléchir, comme le principal écueil et nous butons, rebutons, sans cesse dessus. Tant que nous avons des corps nous devrons tenir compte des contraintes, par exemple il ne peut y avoir de productions agricoles sans contraintes des cycles. Cet argument si simple apparait souvent invisible aux jeunes libertaires des classes moyennes, habitués à l'abondance. <br /> <br /> Malheureusement, je ne suis guère en désaccord avec vos remarques et ne peut pas trop alimenter ce débat. <br /> <br /> Juste qu'elles ne doivent pas être prétextes à réintroduire des hiérarchies durables. <br /> Il me semble ainsi nécessaire d'opérer une distinction entre travail simple (ménage, participer à des travaux agricoles) et travail complexe (chirurgie, recherches scientifiques...) : le premier peut / doit être partagé, le second plus difficilement. <br /> <br /> C'est en croisant nos éthiques, nos idéaux, avec les nécessités matérielles incontournables qu'on pourra peut- être un peu avancer. <br /> <br /> Raphaël
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J
Ce texte illustre à mon avis l'impasse théorique du milieux libertaire aujourd'hui. <br /> Refus de la représentation, refus de la division des taches, refus de la séparation, refus de l'existence de sphères autonomes et contraignantes.<br /> Le projet libertaire est un projet éminemment moderne au sens où celui ci est un plaidoyer pour l'individu, sa liberté, son autonomie.<br /> Sa critique est aussi relativement pertinente lorsqu'elle met en avant le rôle du capitalisme. Mais préconiser une société sans séparation des tâches, sans sphères autonomes et contraignantes, sans représentation et sans séparation c'est détruire la société et l'individu. Sphères autonomes et contraignantes, séparation des tâches ... sont les conditions objectives d'apparition de l'individu. Sans ces aliénations, il n'y a pas d'individu au sens moderne, d'un moi séparé ayant conscience de soi, pas d'individu tel que le rêve le milieu libertaire. Le rêve libertaire ne peut s'appliquer qu'à des sociétés tribaliques, en ce sens il est profondemment réactionnaire et dangereux quand on sait que nous sommes 7 milliards d'êtres humains sur terre... <br /> <br /> Le problème de la critique libertaire est qu'elle se focalise sur l'aliénation... mais l'aliénation est un moment nécessaire à la constitution de la subjectivité. <br /> <br /> A bientôt<br /> j'espère avoir lancer un débat constructif
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